Doors&Fashion, des portes élégantes et futées

Jeudi 11 septembre 2014, il est 20 heures. Au 202 chaussée de Bondael, je présente mon smartphone qui affiche mon ticket « eventbrite », mon invitation à l’exposition Doors&Fashion, collection Azaria D. Fall. Je suis inscrit deux fois. « Vous étiez donc vivement attendu, » plaisante l'hôtesse. Je souris, et je m’engouffre dans une salle pleine de portes. En cuir, en tissus, capitonnées ou non, qui ressemblent tantôt à une robe de princesse, tantôt à l’univers du film « Nymphomaniac » de Lars von Trier, etc. Sur place, ma première impression est: « c’est élégant, et c’est futé ». Des produits uniques issues de tempéraments uniques. 

« Une porte peut être esthétique et fonctionnelle, afin de servir de rangement, » me dis-je. Il y a quelques jours, j’apprenais avec étonnement que des artisans vivaient de ce métier: l'habillement de portes; le prêt-à-porter de portes.

Vendredi 5 septembre 2014. Après une journée de labeur, un ami me raccompagne chez moi, en voiture. « Doors&Fashion est une jeune entreprise bruxelloise qui habille des portes, » m’explique-t-il avant de renchérir: « Jeudi, ils organisent une exposition, une présentation de leurs ouvrages. Si tu souhaites venir ? »

Comment sommes-nous arrivés à parler de portes ?, je ne sais. Surtout, quelle genre de substance euphorisante a bien pu encombrer son esprit.

D’une voix hésitante, je reformule, j'ai sans doute mal compris: « Ils habillent des portes, ces ouvertures qui conduisent d’une pièce à une autre... »

« Oui ! C’est étonnant, je sais. »

« Et il y a une exposition de leur travail jeudi...»

« Et il y a une exposition de leur travail jeudi !  » me répond mon ami sur le ton de l'écholalie.

Toutes ces affirmations attisent ma curiosité. « Parfait, je viendrai. »

Une porte, c’est utile, mais moche. Une porte sépare deux univers qui n’ont pas de raisons de communiquer entre eux ad vitam aeternam. De courtoisie, la porte qui sépare vos toilettes de votre couloir n’a pour but que de préserver votre intimité dans un espace propice à l’introspection. Cachottière, la porte qui sépare votre cuisine de votre salle à manger conserve vos secrets culinaires ( et accessoirement évite à vos convives de sentir le graillon ). En résumé, une porte, ça sépare. Point.

Toutefois, une porte, peut aussi être fonctionnelle, et décorative. Devant moi, au 202 chaussée de Bondael, se présente dés lors un placard personnalisé par l'équipe de Doors&Fashion. Ses portes sont noires, et en cuir. Sa façade est un harmonieux et distingué enchevêtrement de rangements qui me font penser, avec leur fermeture, à des sacs à main de luxe. Plus loin, une porte au caractère sadomasochiste se fond dans un décor qui aurait indubitablement inspiré le Marquis de Sade. A côté d'elle, une porte raffinée se perd dans une ambiance très BCBG. 

Il y aussi ce bureau aux multiples aspérités, aptes à accueillir divers documents, photos, crayons, etc. Et cette autre garde-robe, pour laquelle on me confie: « Derrière, c’est une simple armoire IKEA rendue gracieuse et fonctionnelle par un tissus cousue à la main. Propre ( c’est vrai que les finitions sont impeccables, et que le tissu épouse parfaitement la devanture, ndlr), et idéal pour les petits appartements, » où chaque m², voir cm² gagné, est une appréciable bouffée d'oxygène pour son locataire. Quelle inventivité, quelle créativité. 

Toutes ces réalisations sont effectivement confectionnées à la main, et avec une extrême minutie. Comme en témoigne cette vidéo: 

Doors&Fashion, « chaque pièce est unique et peut être personnalisée. » Une belle découverte, dont vous pouvez apprécier le site web ici, avant de visiter le showroom qui ouvrira très bientôt ses "fashion" portes avenue Louise, à Bruxelles.