La comédie musicale du Roi Lion: magnifique
Nous sommes le 12 avril 2014 au Lyceum Theatre à Londres, une magnifique salle. Les lumières s’éteignent et les rideaux, tout comme le soleil, se lèvent sur « The circle of life » chantée par Rafiki. Des éléphants, des gazelles, des oiseaux, etc. surgissent de la savane. Tous sont présents pour honorer Simba, le rejeton du Roi Mufasa et de la Reine Sarabi.
« Mufasa: Everything you see exists together in a delicate balance. As king, you need to understand that balance and respect all the creatures, from the crawling ant to the leaping antelope.
Young Simba: But, Dad, don't we eat the antelope?
Mufasa: Yes, Simba, but let me explain. When we die, our bodies become the grass, and the antelope eat the grass. And so we are all connnected in the great Circle of Life. »
La comédie musicale du Roi Lion, dont la première représentation date du 31 juillet 1997 ( Minneapolis, au Orpheum Theatre), reste fidèle à l'esprit du dessin animé. « Entreprendre un projet tant théâtral que commercial constitue à la fois une expérience unique et une prise de risque. Il est rare, en effet, que ces deux mondes fusionnent, » explique Julie Taymor, metteur en scène de " Le Roi Lion ", avant de rajouter dans son livre "En Jouant avec le Feu" : « Conserver l’intégrité de mon style tout en lui amalgamant l’une des histoires les plus populaires de ces derniers temps, tel était le défi à relever. L’imagerie du film étant si identifiable et enracinée dans l’esprit du public, les spectateurs se dégageraient-ils de leurs idées préconçues sur les personnages pour en accepter une variante ? » Quelques chansons, quelques scènes, ont été rajouté. Par exemple, le personnage du mandrill Rafiki a été transformé en rôle féminin, car ce sont souvent les femmes qui, en Afrique, sont garantes de la tradition orale. « De nombreuses scènes et images du film étaient quasiment impossibles à retraduire sur scène,» explique Julie Taymor, « la fuite précipitée des gnous, les paysages panoramiques, les scènes de chasse, les troupes d’animaux, le cimetière des éléphants et les centaines d’hyènes. Ce sont des scènes proprement filmiques, et je me délectais de pouvoir les adapter sur scène. Je trouvais extrêmement séduisante l’idée d’associer une pièce de théâtre et un film d’animation, d’avoir la possibilité de créer une musique originale, et de travailler sur un projet si énorme. »
Au final, aussi improbable soit-il, étant donné ces difficultés d’adaptation, tout est là.
Le Roi Lion, c’est cette simplicité maîtrisée. Cette impression que tout est fait de morceaux de ficelles, de bric et de broc, de matériaux de récupérations. C'est un spectacle qui a des airs de films suédés à la Gondry. Ces artistes, mi-Hommes mi-animaux, qui déambulent sur scène sur des échasses, et qui manipulent ces marionnettes géantes. Derrière ces animaux, on reconnait aisément les femmes et les hommes. C’est grossier. C’est quasi ridicule.
Pourtant, ces gens, ces comédiens dans leurs costumes colorés, s’effacent derrière leur personnage. On ne les voit plus. Devant nous, ce sont bien des girafes, des hyènes, des gazelles, etc.
C’est beau, et poétique. C’est triste, et joyeux. La mise en scène est incroyable. Chaque mouvement, chaque respiration sont pensés. Les décors, tous aussi somptueux les uns que les autres, sont féeriques. Le point d’orgue de cette magie est l'apparition dans le ciel étoilé de Mufasa, qui parle à son fils.
« Simba, let me tell you something my father told me. Look at the stars. The great kings of the past look down on us from those stars (… ) whenever you feel alone, just remember that those kings will always be there to guide you. And so will I. »
Bref, un gros coup de coeur...
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